LES STYLES DÉCO DU XXe SIÈCLE
Nous le savons, chaque époque voit naître ses inspirations et ses mouvements, que ce soit de manière artistique ou décorative, les deux étant d’ailleurs souvent liés. Au cours de cette série d’article publiée de manière quinzomadaire, nous remonterons le temps, siècle par siècle, et nous verrons ensemble quelles tendances se sont dégagées par le passé dans le domaine de la décoration et de l’ameublement.
L'ART NOUVEAU :
Au tout début du XXe siècle, c’est l’Art nouveau qui marque son temps. Comme son nom l’indique, l’Art nouveau se veut disruptif et brise les codes alors en place. Il naît en France et a eu un tel impact que son nom français fait référence. Inspirée par des formes plus naturelles, l’Art nouveau s’appuie sur des lignes fortes connues sous le nom de “lignes coup de fouet”. Inspiré de styles contemporains comme le Japonisme, cette mouvance du design a repris beaucoup d’éléments traditionnellement orientaux.
L'ART DÉCO :
L’Art déco est apparu lors de l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels moderne de Paris en 1925. Trop souvent confondu avec l’Art nouveau, il possède pourtant une esthétique propre et bien définie : il s’axe sur les motifs géométriques, l’exubérance et l’utilisation de matériaux de luxe. Ayant eu une portée internationale de suite, il reste le style emblématique des années folles.
Audacieux, luxueux et d’ordinaire plutôt imposant, l’Art déco est caractérisé par des bois sombres, laqués, d’une multitude de détails nichés, mais aussi de l’utilisation de l’or ou de l’ivoire. Les meubles les plus populaires de cette mouvance sont les consoles, les secrétaires et les tables d’appoint en noyer, érable et bois de rose.
Ce mouvement se veut également disruptif et est à l’origine de la disparition de certains tabous dans l’art.
LE MODERNISME :
Contrairement à ce que son nom peut laisser présager, le Modernisme prend le chemin inverse de l’Art nouveau et de l’Art déco : il s’axe sur l’industrie et la fonctionnalité, qui sont les fondements du design (nous y consacrerons un article dans les semaines à venir). En 1896, l’architecte Louis Sullivan déclare “La forme suit la fonction”. Cette maxime sera le pilier du modernisme, et laisse place à la suppression du détail pour ne garder que des lignes, formes et couleurs épurées.
Un des plus éminents représentants du modernisme est Le Corbusier. Ce travail de recherche de la fonction s’illustre parfaitement dans ses créations mobilières ou architecturales, que ce soit par la chaise longue Le Corbusier ou encore par les différentes habitations réalisées tout au long de sa vie. C’est d’ailleurs lui qui introduit l’utilisation de l’acier tubulaire et plié “froid” dans les milieux domestiques. Jusqu’alors, ces types de matériaux étaient plutôt réservés pour le mobilier public, les hôpitaux et, plus ou moins, à tout ce qui touchait de près ou de loin au monde de l’industrie.
LE MODERNISME DE MILIEU DE SIÈCLE :
Par l’impact qu’il a causé sur les inspirations mobilières, le modernisme s’est vu renaître dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’objectif étant, une nouvelle fois, de réduire au maximum l’ornementation et de clarifier les lignes, mais cette fois-ci en accentuant l’utilisation de matériaux naturels comme le bois.
En avance sur son temps, écologique et durable, ce mouvement a rencontré un franc succès et a inspiré les mouvances suivantes.
LE POSTMODERNISME :
Que vient après le modernisme et le modernisme du milieu de siècle ? Réponse simple, le postmodernisme. Ce qui en revanche est moins simple à définir, c’est lui-même. Se voulant subversif, très porté sur l’expérimentation et chaleureux, le postmodernisme se fait connaître à la fin des années 70, notamment porté par des figures connues et reconnues comme Robert Venturi.
Face à la recherche permanente de l’épuration, le postmodernisme décide de rajouter un accueil chaleureux, vivant et coloré au design, devenu trop froid.